Introduction générale
Petit livre de 8 nouvelles présentées ci-après. Quatre ont pour sujet des enfants, trois mettent en scène des personnages en quête de sens, la dernière, Emeraude, donne son nom au recueil, pour la beauté des images que ce mot évoque.
Le cauchemar de Fanny
La fée bleue
Une de mes nouvelles préférées ! parce qu’il y est encore question de mes petites filles, de la violence du rejet de la petite sœur à son arrivée, par la sœur aînée, parce que, finalement, l’histoire se termine bien, parce que les personnages sont des fées et que leurs aventures se passent dans un décor de montagne que j’aime par-dessus tout.
Rencontre
Un jour, Olivier, le professeur de Lettres, avait décidé de sensibiliser ses élèves à la poésie. Une petite chinoise avait dit d’une voix fraîche :
« Le soleil, la brume et la rosée demeurent,
Les pins verts sont comme lubrifiés,
Libre par delà les mots,
Une compréhension joyeuse me comble spontanément le cœur. »
« Le soleil, la brume et la rosée demeurent,
Les pins verts sont comme lubrifiés,
Libre par delà les mots,
Une compréhension joyeuse me comble spontanément le cœur. »
Carnet d'Albert
Un chantier du Trecento : Assise
C’est une des nouvelles que je préfère.
Je l’ai écrite après avoir lu un article à propos des conséquences dramatiques du tremblement de terre sur la basilique d’Assise. Le journal reposé, je me suis laissé aller à rêver, à imaginer ce qu’avait été le chantier pendant sa construction.
Facile pour moi, d'imaginer la vie du chantier, mon frère, restaurateur en peintures murales m'en a souvent parlé.
Dans cet immense chantier, dans des jeux d'ombre et de lumière, dans les courants d'air, partout, Maître, élèves et apprentis, chanoines, clercs, gens du peuple, jeunes et vieux, s'activent dans une scène à la Brughel.
Par terre, près de l'une des douze colonnes, un apprenti, assis au milieu de nombreuses coupelles pleines de couleurs, terre de Sienne, terre brûlée, terre d'ombre, ocre rouge, ocre jaune, autant de promesses de chefs-d'oeuvre, broie les pigments que le Maître lui a indiqué.
Plus loin, un chanoine déroule et regarde avec beaucoup d'attention, un dessin préparatoire fait à l'échelle. De jeunes élèves peintres font trembler l'échafaudage en grimpant rapidement et bruyamment; leurs amples manteaux de laine brune soulèvent des flots de poussière qui viennent animer un rayon de soleil oblique.
Je l’ai écrite après avoir lu un article à propos des conséquences dramatiques du tremblement de terre sur la basilique d’Assise. Le journal reposé, je me suis laissé aller à rêver, à imaginer ce qu’avait été le chantier pendant sa construction.
Facile pour moi, d'imaginer la vie du chantier, mon frère, restaurateur en peintures murales m'en a souvent parlé.
Dans cet immense chantier, dans des jeux d'ombre et de lumière, dans les courants d'air, partout, Maître, élèves et apprentis, chanoines, clercs, gens du peuple, jeunes et vieux, s'activent dans une scène à la Brughel.
Par terre, près de l'une des douze colonnes, un apprenti, assis au milieu de nombreuses coupelles pleines de couleurs, terre de Sienne, terre brûlée, terre d'ombre, ocre rouge, ocre jaune, autant de promesses de chefs-d'oeuvre, broie les pigments que le Maître lui a indiqué.
Plus loin, un chanoine déroule et regarde avec beaucoup d'attention, un dessin préparatoire fait à l'échelle. De jeunes élèves peintres font trembler l'échafaudage en grimpant rapidement et bruyamment; leurs amples manteaux de laine brune soulèvent des flots de poussière qui viennent animer un rayon de soleil oblique.
Avec une infinie tendresse, un infini respect, un pompier dépose, dans l’herbe, devant la basilique, un morceau du ciel étoilé de Cimabue. A des siècles de distance, il a sans doute ressenti le pouvoir et le mystère de l’art, qui réveille la parcelle divine qu’il y a en chacun de nous.
Du sable, de la chaux, quelques pigments, une parcelle d'éternité par le miracle de l'Art.
Du sable, de la chaux, quelques pigments, une parcelle d'éternité par le miracle de l'Art.
Orage à l'abbaye
Quel endroit plus évocateur de paix qu’une abbaye ? Et pourtant, dans mon abbaye, située sur une île de rêve, le moine, Frère Marie de la Sainte Couronne, Robert, le cadre qui est venu faire une retraite, Antonio, le peintre ami du Père Abbé, génial et un peu trop bon vivant, et Clémentine qui a raté le dernier bateau, n’ont pas vraiment trouvé la paix de l’âme.
Emeraude
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